Même si nous chérissions les moments que nous avions passés en confinement et que nous appréciions notre terrain de camping très privé avec piscine et bac à sable dans notre jardin, il y avait beaucoup de travail pour Benny dans son garage et beaucoup de devoirs à faire avec nos enfants.

 C’est la raison pour laquelle nous avons essayé d’intégrer dans le changement de planning de cette année un temps passé loin de la maison en famille.

C’est pourquoi nous nous réjouissons de ces vacances dans une ferme de chèvres au milieu de nulle part, au milieu des vignes dans le sud de la France – un endroit où nous sommes déjà allés au passé. Benny et moi, ainsi que nos enfants, aimons beaucoup cet endroit.

Dans un article précédent,  j’ai parlé des Vacances en famille – un bon moment pour passer en revue la vision et les valeurs familiales.

 Aujourd’hui, j’aimerais aborder un autre sujet lié aux vacances et vous faire part brièvement d’un facteur important à prendre en compte lors d’un départ en vacances.

Pour ces prochaines vacances, nous avons décidé de prendre un peu de temps pour ralentir. Un temps où les médias sociaux sont très limités, sans projets en cours ou distractions qui remplissent notre esprit. Nous voulons nous en assurer que :

1. Notre vie n’est pas basée sur ce que nous faisons.

Être productif, être occupé peut donner un sentiment d’accomplissement. Terminer un autre projet ou passer d’une tâche à l’autre peut non seulement prendre beaucoup de temps, mais aussi nous distraire de ce qui compte vraiment dans la vie.

2. S’assurer que nous n’oublions pas ce qui compte vraiment dans la vie 

Je veux être une mère présente. Non seulement en étant à la maison, mais aussi en étant capable de prendre soin de ce qui compte vraiment pour nos enfants. Offrir à ma famille un foyer où ils sont accueillis, où ils se sentent vus, entendus et importants. Je pense que c’est formidable lorsque les enfants voient que leurs parents sont investis et passionnés par ce qu’ils font dans leur ministère ou leur travail.  Cependant, il y a trop d’enfants qui se sentent un fardeau ou même abandonnés, même si c’est souvent « juste »  sur le plan émotif ». Cela peut arriver si facilement, comme lorsque nous passons du temps sur notre smartphone en ayant un enfant sur nos genoux, à côté de nous ou même en allaitant un bébé. Lorsque les parents réalisent leurs projets et poursuivent leurs rêves aux dépens de la famille – le bien-être émotionnel des enfants en souffrira.

3. Sortir du multitâche

Caroline Leaf,  dans son livre « Switch On Your Brain : The Key to Peak Happiness, Thinking, and Health » (Activez votre cerveau : la clé du bonheur, la pensée et la santé), elle écrit un chapitre entier sur le sujet de la lamultitâche. Elle explique :

« L’un des fléaux de l’existence moderne est la multitâche, qui entraîne les fléaux supplémentaires du « mal de la hâte » et de la gestion obsessionnelle du temps. La vérité sur la multitâche est qu’il s’agit d’un mythe tenace. Ce que nous faisons réellement, c’est de déplacer rapidement notre attention d’une tâche à l’autre, ce qui entraîne deux problèmes :
(1) Nous ne consacrons pas autant d’attention que nous le devrions à une activité, une tâche ou une information spécifique et
(2) nous sacrifions la qualité de notre attention. C’est ce que j’appelle le « milkshake-multitasking ».

Nous vivons dans une société où nous « courons sans arrêt », essayant d’accomplir toutes les tâches, les obligations ou même les activités choisies.

Et je le vois dans ma propre vie. Il y a les choses que je fais par obligation, par devoir, par engagement ou par nécessité, comme assurer les repas quotidiens, la lessive, le ménage, etc., d’autres par passion et puis aussi les choses que je fais parce que je veux être fidèle à ce qui m’est confié. Et même les nombreuses autres choses que je fais pour me remettre d’une journée bien remplie, comme regarder un film, s’ajouteront à une vie bien remplie.

J’aime être productif, j’aime voir des projets prendre forme et des relations se construire. J’aime faire ce site web et découvrir de nouvelles terres, comme les vidéos que j’ai commencée à faire.

Cependant, comme l’explique Caroline Leaf plus loin dans ce chapitre : 

 « Une mauvaise concentration de l’attention et un manque de qualité dans notre vie mentale sont tout le contraire de la façon dont le cerveau est conçu pour fonctionner et provoquent un certain niveau de dommages cérébraux. Chaque changement rapide, incomplet et de mauvaise qualité de la pensée est comme un milkshake (lait fouetté ) avec les cellules et les substances  neurochimiques de votre cerveau. Ce milkshake-multitâche, qui est la vérité derrière la multitâche, crée des schémas de voltige et de manque de concentration qui sont malheureusement souvent étiquetés à tort comme des troubles de l’attention et des troubles d’hyperactivité avec déficit de l’attention et qui sont trop souvent inutilement médicamentées, ajoutant du carburant au feu. (…)

Je dois admettre que lorsque je suis pleinement investie dans mon travail multitâche, essayant de faire tout ce qui doit être fait, j’ai beaucoup de mal à m’asseoir et à simplement « être« , à me soucier profondément des petites choses qui intéressent mes enfants ou simplement à m’asseoir avec eux et à partager un bon moment de câlin. Et quand je le fais, eh bien… alors j’ai encore toutes les choses que je devrais plutôt faire dans ma tête.

Nous voulons donc nous assurer que le privilège d’aller en vacances peut être pleinement apprécié pour ce qu’il peut être. Un moment pour s’en assurer :

•  Nos vies ne sont pas basées sur ce que nous faisons.
• Que nous n’oublierons pas ce qui compte vraiment dans la vie.
• Que nous puissions sortir du multitâche .